Olivia Grandville

Formée à l'école de l'Opéra de ,Paris, Olivia Grandville intègre son corps de ballet en 1981, avant d'être nommée sujet en 1983. Jusqu'en 1988, année où elle décide de quitter cette institution pour d'autres aventures, elle traverse, outre le répertoire classique, des oeuvres de Balanchine, Limón, Cunningham et participe aux créations de Maguy Marin, Bob Wilson et surtout Dominique Bagouet. En 1989, elle rejoint la compagnie de ce dernier et participe à l'ensemble de ses spectacles, jusqu'au décès du chorégraphe en 1992. C'est là qu'elle commence à réaliser ses propres projets. Très tôt, elle affirme son intérêt pour la dimension polysémique de la danse, en particulier les correspondances entre le geste et le verbe. De Le K de E inspiré des écrits de Kurt Schwitters en 1993 à Comment taire développé en 2006 avec le logiciel Eyes Web de l'Ircam, elle met en jeu une esthétique combinatoire qui met le corps en relation avec les écritures du spectacle vivant (texte, musique, lumière...), tout en ne perdant jamais de vue la qualité du mouvement. Au Festival d'Avignon, Olivia Grandville a dansé en 1993 Jours étranges et So Schnell de Dominique Bagouet dans la Cour d'honneur, avant d'y revenir en 2010 avec Flip Book de Boris Charmatz et la création d'Une semaine d'art en Avignon, un Sujets à Vif qui proposait, avec Léone Nogarède, sa mère, et Catherine Legrand, danseuse rencontrée chez Bagouet, une traversée sensible de l'histoire du Festival.

LP, mai 2011.