Nouvelle humanité, nouvel humanisme ?

Le Théâtre des idées

  • Théâtre des idées
Archive 2005

Avec Nicolas Truong

Présentation

avec

Hans Belting critique d'art

Jan Fabre artiste

Stefan Hertmans écrivain

Quelles valeurs pour un monde qui semble les avoir toutes reniées ? Alors que certains pronostiquent déjà l'entrée dans la post-humanité avec le triomphe des biotechnologies permettant à l'humain d'être modifié dans sa plus profonde intimité, quelle image de l'homme l'art peut-il véhiculer ? Autant que la philosophie, la littérature, l'art et son histoire critique permettent d'appréhender la question cruciale de l'humanisme à l'heure de la “nouvelle humanité”. Il est courant de soutenir qu'après Auschwitz, plus aucune représentation de l'homme n'est possible. La tentation est grande, après le “siècle des extrêmes”, de congédier l'humanisme et de ranger toute conception de l'homme dans les poubelles de l'Histoire ou bien encore dans le cabinet de curiosités des concepts obsolètes. Puisque c'est à travers les images que “l'homme représente la conception qu'il se fait du monde et qu'il veut donner à voir à ses contemporains”, comme l'écrit l'historien d'art Hans Belting, il paraît opportun de partir de l'anthropologie des images – du culte des morts de l'Antiquité aux images virtuelles contemporaines – pour comprendre l'idée de l'homme que l'art peut encore véhiculer. Une réflexion menée en résonance avec Jan Fabre qui explore, au sein de l'ensemble Troubleyn, les ressorts de la “consilience” entre les arts, cette contamination entre les disciplines qui permet également d'approcher une humanité plus incarnée, moins éloignée de l'animalité que la raison et l'humanisme classiques ont envisagée. Une interrogation en écho à la poésie de l'existence humaine dans l'Europe urbaine dévoilée par Stefan Hertmans, qui sillonne et chemine dans les entrelacs du vieux continent. Entre l'ange et la bête, il s'agit donc de se pencher sur notre qualité d'êtres humains dans sa dimension spirituelle et animale, d'explorer le mystère du corps. Car le poète ne dit-il pas : “La peau, la surface : voilà le secret le plus profond de l'être humain” ?

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