Pour le meilleur et pour le pire : l'homme entre culture et barbarie

Le Théâtre des idées

  • Théâtre des idées
Archive 2005

Avec Nicolas Truong

Présentation

avec

Jacques Delcuvellerie metteur en scène

Françoise Héritier anthropologue

Annette Wieviorka historienne

Sortie du siècle de la barbarie, de la violence organisée, de la déportation ? Rien n'est moins sûr, tant l'époque actuelle charrie son lot d'infamies, de la Bosnie au Rwanda, du Darfour à la Tchétchénie. D'où la nécessité de comprendre les ressorts de ce mal que l'homme est capable de faire à l'homme. Question anthropologique : qu'est-ce qui, dans l'organisation psychique et sociale de l'être humain, peut ouvrir le champ des différentes manifestations de la violence ? Ressorts historiques : comment Auschwitz, véritable métonymie de la Shoah, fut humainement, c'est-à-dire techniquement, bureaucratiquement et politiquement possible ? Dilemme esthétique : comment représenter le génocide ? Peut-on écrire un poème dramatique à partir de l'horreur génocidaire ? Même si elles sont parfois contestées dans leurs approches pédagogiques, ces questions ne sont pas tombées dans l'oubli. Or, si l'approche historique et anthropologique permet d'éviter bien souvent les divagations pseudo-philosophiques qui circulent à propos des manifestations de l'horreur, reste un noyau inexplicable : comment cela a-t-il pu être possible ? D'autant que l'illusion consisterait à croire, parce que nous aurions appris la “leçon d'Auschwitz”, que nous serions à l'abri d'une rechute dans la “barbarie”, tant ce qui a rendu possible le plus grand cimetière de l'Europe est encore présent et actif aujourd'hui. Une plongée dans les variations historiques de ces invariants anthropologiques, en compagnie de deux grandes chercheuses des sciences de l'homme et d'un metteur en scène qui a su trouver une forme pour représenter l'un des plus terribles génocides du temps présent.

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