Culture populaire ou culture de masse ?

Le Théâtre des idées

  • Théâtre des idées
Archive 2007

Animé par Nicolas Truong

Présentation

avec

Martin Winckler médecin et écrivain

Marie-José Mondzain philosophe

Créateur du Festival d'Avignon en 1947 et fondateur du Théâtre national populaire en 1951, Jean Vilar disait que “si l'on ne peut plus imaginer une éducation qui ne soit nationale”, lui, ne pouvait “imaginer une forme de théâtre contemporain qui ne soit pas populaire”. Un théâtre national populaire conçu comme “un service public. Tout comme le gaz, l'eau, l'électricité”, écrivait-il dans le Manifeste du TNP. Un théâtre qui cherche à “réunir dans les travées de la communion dramatique le petit boutiquier de Suresnes et le haut magistrat, l'ouvrier de Puteaux et l'agent de changes, le facteur des pauvres et le professeur agrégé”. De 1947 à 2007, les séries télévisées, BD et jeux vidéos ont envahi l'espace culturel, des écrans mondialisés jusqu'aux scènes théâtrales contemporaines. L'édification d'une culture de masse, c'est-à-dire d'un ensemble d'œuvres, d'objets et d'attitudes reproduits en série, conçus et fabriqués industriellement, qui a longtemps culminé avec l'apogée de la télévision, s'est accompagnée dès sa naissance d'une critique de la fausse démocratisation de la culture. Des représentants de l'École de Francfort à Christopher Lasch, la culture de masse est accusée d'écraser la culture populaire et de réduire l'homme au consommateur. Entré dans l'âge de sa reproduction mécanique, l'art aurait irrémédiablement perdu de son aura, comme l'avait observé Walter Benjamin. Mais qu'est-ce que la “pop culture” ? N'est-elle qu'un avatar de la société de consommation ? La scène doit-elle accompagner cette sérialisation des œuvres de l'esprit opérée par l'industrie culturelle ? Comment peut-elle y résister ? Faut-il opposer la scène aux écrans ? La culture de masse est-elle compatible avec la culture populaire ?

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