Le désœuvrement dans l'art, la fête, la politique

Le Théâtre des idées

  • Théâtre des idées
Archive 2008

Animé par Nicolas Truong

Présentation

conférence de Giorgio Agamben philosophe

Né en 1942, à Rome, Giorgio Agamben a notamment théorisé, dans le sillage de Michel Foucault, la “biopolitique”, une structure de pouvoir sur la vie dont il fait remonter la généalogie à l'Antiquité occidentale et qui n'a cessé de s'étendre depuis, jusqu'à devenir la forme dominante de la politique dans les États modernes : un “état d'exception devenu la règle”, explique-t-il dans Homo Sacer. Le pouvoir souverain, (Le Seuil, 1997). L'objet de la biopolitique, c'est la “vie nue” (zôè), qui désignait chez les Grecs “le simple fait de vivre”, commun à tous les êtres vivants, distincte de la “vie qualifiée” (bios) qui indiquait “la forme ou la façon de vivre propre à un individu ou un groupe”. Selon Giorgio Agamben, “l'objet de la souveraineté, c'est non pas la vie qualifiée du citoyen, bavard et bardé de droits, expliquent Stany Grelet et Matthieu Potte-Bonneville dans la revue Vacarme (n°10, Hiver 2000), mais la vie nue et réduite au silence des réfugiés, des déportés ou des bannis : celle d'un “homo sacer” exposé sans médiation à l'exercice, sur son corps biologique, d'une force de correction, d'enfermement ou de mort.” Au modèle de la cité, censé régir la politique occidentale depuis toujours, Giorgio Agamben oppose celui du camp, paradigme de cette “politisation de la vie nue” qui est devenu l'ordinaire du pouvoir. Lors de sa conférence préparée pour le Festival d'Avignon, Giorgio Agamben s'attachera à la question du désœuvrement dans l'art, la politique et la fête.

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