Rencontre avec Gaëlle Bourges

à propos du spectacle À mon seul désir

  • Rencontres de la FabricA
Archive 2015

Une rencontre animée par Michel Flandrin.

Rencontre avec Gaëlle Bourges © DR

Présentation

Rencontre à propos de

A MON SEUL DÉSIR

A mon seul désir convoque les six panneaux de la série de tapisseries de La Dame à la licorne, exposée à Paris au Musée de Cluny  – vraisemblablement une allégorie des cinq sens augmentée d'un sixième, resté assez mystérieux. Sur scène, une tenture rouge garance plantée de fleurs, et quatre femmes : elles figurent à la fois les jeunes filles des tapisseries et les animaux – lion, renard, lapin, oiseau, singe... et évidemment la licorne, symbole de chasteté. Les licornes, réputées sauvages, ne se laissent approcher que par de jeunes vierges. Ces jeunes filles sont-elles donc vierges ? Que signifient alors les lapins si nombreux ? Doublée d'un récit qui plonge le spectateur dans les interprétations de la tapisserie, cette pièce chorégraphique détisse patiemment un des points centraux de l'histoire de l'art européen :  la représentation de la virginité ou non des femmes. Créée en 2014, A mon seul désir poursuit l'histoire critique des représentations que Gaëlle Bourges développe pièce après pièce, notamment dans le triptyque Vider Vénus : Je baise les yeux (2009), La belle indifférence (2010), et 
Le verrou (figure de fantaisie attribuée à tort à Fragonard) (2013).

GAËLLE BOURGES

Après des études de lettres modernes, Gaëlle Bourges signe ou cosigne des pièces de danse (Compagnie du K, Groupe Raoul Batz, aujourd'hui association Os). Entre 2000 et 2005, la série de performances Homothétie 949 ou les contours progressifs de l'index 10, du Groupe Raoul Batz, était une étude sur la perspective, l'anatomie, les automates... Le travail de dissection du regard était lancé, continuant aujourd'hui d'engendrer des pièces qui donnent forme à une petite histoire du « voir ». La langue y est un partenaire à égalité avec les actions des corps et établit un dialogue continu avec l'histoire des représentations. Pour Gaëlle Bourges, il s'agit toujours de comprendre, et de desserrer, les agencements qui nous constituent en puisant abondamment dans l'histoire de l'art.

Distribution


avec
Gaëlle Bourges

Production

production association Os

photo © Stéphane Lavoué

Infos pratiques

Photos

© DR

Audiovisuel