Je poussais donc le temps avec l'épaule

de Marcel Proust

  • Théâtre
  • Spectacle
Archive 2001

Charles Tordjman

France

Présentation

"Longtemps je me suis couché de bonne heure", dit le narrateur. Aussitôt le fil de la mémoire tire les souvenirs, "pousse le temps avec l'épaule", comme disait, deux siècles plus tôt, Saint-Simon. Surgissent des sensations et des émotions enfouies : l'attente de baisers qu'une mère trop mondaine ne vient pas poser sur la joue de l'enfant, les miracles de la nature à Combray, la traversée de la ville par mille cuirassiers, l'étrange comportement des adultes, l'image de la grand-mère que le garçon veut rejoindre par delà la mort... Comment faire de Proust un théâtre ? Par exemple en créant une boîte claire et transparente faite pour soixante spectateurs, où ceux-ci seraient dans la position d'un voyeur écouteur, assis et couché, en éveil et rêvant. L'espace doux, chaleureux, propice au développement du travail de la mémoire, permettrait aux mouvements de la langue et aux rythmes de l'œuvre de croiser les variations de la lumière. On pourrait se croire dans une chambre, mais aussi dans un champ d'aubépines ou un champ de pommiers. Et dans une région de soi-même très ancienne... Serge Maggiani joue lui-même l'adaptation de Combray et Les Intermittences du cœur : deux moments empruntés au premier volume d'À la recherche du temps perdu.

Distribution

mise en scène Charles Tordjman

Avec : Serge Maggiani
Scénographie : Benoît Delaunay, Daniel Jeanneteau & Vincent Tordjman
Lumière : Christian Pinaud
Adaptation : Serge Maggiani & Charles Tordjman
Musiciens : Aurélien Ferrette & Julien Prévost

Production

Production : Théâtre de la Manufacture/centre dramatique national Nancy Lorraine
Avec la participation artistique du : Jeune Théâtre national

Infos pratiques