Fairy queen

de Olivier Cadiot

  • Théâtre
  • Spectacle
Archive 2004

Ludovic Lagarde

France / Création 2004

Fairy queen © Bellamy / Festival d'Avignon

Présentation

Metteur en scène des œuvres de Brecht, Bond ou Tchekhov, Ludovic Lagarde a voulu faire du théâtre pour apprendre à lire les textes littéraires. Auteur aux éditions P. O. L d'une poésie intriquée au roman, collaborateur de compositeurs (Georges Aperghis, Pascal Dusapin, Benoît Delbecq), traducteur du Cantique des cantiques et des Psaumes de la Bible, auteur de textes de chanson (pour Kat Onoma, Rodolphe Burger et Alain Bashung), Olivier Cadiot vient parfois sur scène faire des lectures de ses écrits. Tous deux se sont rencontrés dans un bar, selon les lois de la nécessité et du hasard. Olivier Cadiot assiste aux représentations des Trois Dramaticules de Samuel Beckett, montées par Ludovic Lagarde, qui découvre l'Art poétic', explosion et exploration poétique dans laquelle Olivier Cadiot développe de manière singulière le “cut-up”, cette façon de « prélever du réel en le disposant autrement » à partir d'ouvrages et de manuels de grammaire. C'est avec le Colonel des Zouaves (1997) qu'ils matérialisent leur collaboration, prolongée par la création sur scène de Retour définitif et durable de l'être aimé (2002). Ce nouveau rendez-vous, composé de deux nouvelles créations et de la reprise du Colonel des Zouaves, jouées en alternance pendant toute la durée du Festival, a été préparé pendant trois mois de résidence à la Chartreuse de Villeneuve lez Avignon.


Fairy queen
Une fée post-moderne, électrisée à l'idée de rencontrer la grande prêtresse américaine de la vie littéraire et parisienne d'avant-guerre, est invitée à déjeuner chez Gertrude Stein. Ressuscitée pour l'occasion dans son célèbre appartement de la rue de Fleurus, la papesse du “cubisme littéraire” y fait et défait les réputations de ses invités. Pour une jeune artiste survoltée, c'est le passage obligé, mais aussi le risque de terminer dans le salon des Refusés. Survitaminée dans sa combinaison noire à pois bleus, cette fée clochette azymutée a concocté une “performance maison” sur l'amour, “peu banale et non-sentimentale”. Délurée, tranchante et gratinée, la patronnesse Gertrude Stein la cuisine en débitant des phrases toutes faites sur les airs d'un livre de recettes, alors que sa secrétaire Alice B. Toklas ne manque aucune occasion de toiser la prétendante. Mais voici la fée lancée comme une fusée : dans une virevoltante et désopilante envolée, elle fait valser l'art poétique “comme un bouchon de radiateur”, invente en direct le “neuron'art”, parle à la vitesse du son et de la lumière. Le personnage magique de cette “reine des fées” fait passer le texte d'Olivier Cadiot à un certain régime : celui d'un moteur à réaction et à accélérations brutales. C'est aussi l'histoire d'une femme du XXIe siècle qui va chercher dans le XXe une réponse à ses questions. Un voyage dans le temps, l'exploration d'une île mystérieuse, celle de nos pensées, chorégraphié par la mise en scène syncopée de Ludovic Lagarde.

Distribution

mise en scène Ludovic Lagarde
avec : Valérie Dashwood, Philippe Duquesne, Laurent Poitrenaux
dramaturgie : Pierre Kuentz
lumières : Sébastien Michaud
costumes : Virginie et Jean-Jacques Weil
son : David Bichindaritz
scénographie : Ludovic Lagarde et Antoine Vasseur
assistante à la mise en scène : Sophie Gueydon

Production

coproduction : Théâtre national de la Colline, Festival d'Avignon, Le Trident - Scène nationale de Cherbourg-Octeville, Centre national des Écritures du Spectacle - La Chartreuse de Villeneuve lez Avignon, Compagnie Ludovic Lagarde
avec l'aide : à la création du ministère de la Culture et de la Communication
avec le soutien : de la CCAS
texte publié : aux éditions P. O. L

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