L'homme qui rit et qui pleure

  • Arts plastiques
  • Spectacle
Archive 2005

Jan Fabre

Belgique / Création 2005

L'homme qui rit et qui pleure © Christophe Raynaud de Lage / Festival d'Avignon

Présentation

L'œuvre

Le projet de la sculpture en bronze, L'Homme qui pleure et qui rit, est né dans le contexte spécifique de l'édition 2005 du Festival d'Avignon, puisque Jan Fabre en est l'artiste associé. En créant cette sculpture pour l'espace urbain d'Avignon et en l'installant de façon pérenne dans la ville qui célèbre le théâtre depuis 1947, Jan Fabre a voulu rendre l'hommage d'un artiste plasticien au théâtre, au-delà du temps éphémère du Festival. L'Homme qui pleure et qui rit est une ode à l'intensité des émotions, à la tragédie (l'homme qui pleure) et la comédie (l'homme qui rit), tout autant qu'une réflexion sur la place de l'artiste dans la société. La sculpture représente un personnage en bronze doré, posé sur un socle. De ses yeux jaillissent en permanence des larmes qui ruissellent en cascade jusqu'à ses pieds. A ces larmes se joint un rire irrépressible. Le personnage tient un livre dans sa main, intitulé : Je suis une erreur. Avec la sculpture L'homme qui pleure et qui rit, Jan Fabre s'inscrit dans la longue tradition des autoportraits de l'artiste, et dans la représentation de la figure humaine qui a connu ses premières heures de gloire en Flandre, à l'époque des primitifs flamands. La sculpture invite à une relativisation de soi. L'autodérision y est présente, mais également le rire et les pleurs du clown, de l'acteur, de l'artiste, de l'écrivain. Convaincu de la nécessité de sa mission mais aussi conscient de l'inutilité économique de son travail, l'artiste nous renvoie à sa condition tragi-comique, et plus généralement à celle de la condition humaine. Il nous offre une consolation universelle, comme s'il voulait conjurer le mal par le rire et les larmes.

Implantation à Avignon

Le Verger Urbain V, propriété de la ville d'Avignon, a été choisi conjointement par l'artiste, le Festival d'Avignon, et la municipalité. Angelos a fait don de l'œuvre au Festival d'Avignon, sa conception et sa fabrication ayant été financées par un mécène privé belge et le soutien du ministère de la Culture, Délégation aux Arts plastiques, DRAC Provence-Alpes-Côte d'Azur. La municipalité d'Avignon prend en charge les frais d'aménagement du site nécessaires à l'installation de la sculpture, ainsi que sa maintenance.


Les précédents bronzes de l'artiste

Jan Fabre a signé ses premières sculptures en bronze il y a huit ans.
L'Homme qui mesure les nuages (1998) représente un homme juché sur un escabeau qui, les bras tendus vers le ciel, mesure les nuages avec une règle plate. Elle figure notamment au SMAK (Musée d'Art contemporain) de Gand, à l'aéroport de Bruxelles ainsi que sur le toit du théâtre deSingel à Anvers. L'Homme qui donne du feu (1999), décrit, à l'inverse de la première, un mouvement d'intériorisation. Dans le coin d'un jardin, on aperçoit un homme qui présente du feu et qui, pour protéger la flamme du vent, se cache la tête sous son manteau : une invitation à entrer dans la confidence, à faire une brève intrusion dans son univers. L'Homme qui donne du feu se trouve au Musée Guido Gezelle à Bruges, ainsi que dans des collections en France, aux Pays-Bas (ville de Zoetermeer) et en Allemagne.
À la recherche d'Utopia (2003), le bronze représenté sur le visuel du programme du Festival, est installé sur la plage de la ville de Nieuport (Belgique).

 

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