Last Landscape

  • Danse
  • Musique
  • Spectacle
Archive 2005

Josef Nadj

France / Création 2005

Last Landscape © Christophe Raynaud de Lage / Festival d'Avignon

Présentation

Originaire de Voïvodine, ex-Yougoslavie, Josef Nadj s'installe en France aux débuts des années quatre-vingt pour perfectionner son travail d'acteur. Il y découvre la danse contemporaine, travaille avec François Verret, Catherine Diverrès, Mark Tompkins et fonde sa compagnie, le Théâtre Jel. Dès son premièr spectacle en 1987, Canard pékinois, son travail suscite un vif intérêt. Nommé directeur du Centre chorégraphique national d'Orléans en 1995, il a réalisé une vingtaine de pièces. Si l'ensemble de ses œuvres puise son univers et ses personnages dans la fable de son village natal, la plupart de ses créations s'inspire de l'œuvre de ses auteurs de prédilection : Gesa Csath dans Comedia tempio (1990), Franz Kafka dans Les Veilleurs (1999), Bruno Schulz dans Les Philosophes (2001), Raymond Roussel dans Poussière de soleils (2004). En parallèle, il réalise plusieurs expositions de sculptures, photographies, dessins et miniatures. Laboratoires de vision ou labyrinthes métaphysiques, les œuvres de Josef Nadj ont une aura d'ironie. Elles procèdent d'un cérémonial de l'absurbe, entretenant de multiples liens entre le vivant et l'objet, le merveilleux et la matière. Josef Nadj sera l'artiste associé de la 60e édition du Festival d'Avignon en 2006. Il y a déjà présenté Les Echelles d'Orphée en 1992, Le Cri du caméléon et Les Commentaires d'Habacuc en 1996, Woyzeck ou l'Ebauche du vertige en 1997, Petit psaume du matin en 1999, Le Temps du repli en 2001 et Les Philosophes en 2002.


Regarder avec tout le corps, voir comme un peintre, transposer une vision, créer un spectacle à partir de cette expérience. C'est un pari que Josef Nadj relève en duo avec le compositeur et percussionniste Vladimir Tarasov. Sur scène, les images se substituent aux mots tandis qu'un captivant dialogue se noue entre musique et danse. Le musicien-improvisateur agence sons et rythmes en de multiples variations. Le chorégraphe-danseur interprète un monde subtil entre gestes et masques. Sa danse semble venir de loin, captant ces petits mouvements physiques, presque archaïques, qui précèdent la création d'une œuvre. De séquences en tableaux, l'espace ne cesse de se transformer : jeux d'ombres et de lumières, énigmatiques supports et surfaces, effets de proche et de lointain. Hors du temps, avec ce rapport enchanté aux objets qui caractérise son univers, Josef Nadj chorégraphie chaque impulsion qui motive le geste. Il en restitue le dessein. L'homme face au paysage. Last Landscape, le dernier. Un autoportrait. À l'origine de ce spectacle, un lieu bien réel dont le chorégraphe a gardé une forte impression depuis l'enfance. Près de son village natal en ex-Yougoslavie, il existe une terre vierge, désertique et argileuse. Autrefois peuplée de tribus nomades, elle possède, dit-on, une source miraculeuse qui alimente de nombreuses légendes. Dans Last Landscape, Josef Nadj est à l'écoute de cette nature particulière où son imaginaire a pris racine. En toute abstraction, avec ce mystérieux sens du signe qui anime chacune de ses pièces, l'artiste interprète son propre parcours. Face au paysage, il interroge la double dimension de sa démarche. Derrière l'homme de scène se révèle le plasticien. Alors peu à peu l'acteur s'efface jusqu'à laisser matière, couleur, énergie librement dessiner un autre paysage.

Distribution

chorégraphie Josef Nadj
avec : Josef Nadj ,Vladimir Tarasov
musique : Vladimir Tarasov
lumières : Rémi Nicola
objets scéniques : Michel Tardif
conception et réalisation des masques : Jacqueline Bosson
vidéo : Thierry Thibaudeau
textes : Myriam Bloede

Production

Une première étape : de ce spectacle a été présentée le 12 avril 2004 à Nevers à la suite d'une commande de “D'jazz à Nevers”.
Coproduction : Centre chorégraphique national d'Orléans, Festival d'Avignon, Emilia Romagna teatro Fondazione (Modène)

Infos pratiques

Photos

En savoir plus