Une belle enfant blonde / A young, beautiful blonde girl

de Dennis Cooper

  • Théâtre
  • Danse
  • Musique
  • Arts plastiques
  • Spectacle
Archive 2005

Gisèle Vienne

France / Création 2005

Une belle enfant blonde © Christophe Raynaud de Lage / Festival d'Avignon

Présentation

Après une formation de marionnettiste à l'École supérieure nationale des arts de la marionnette, Gisèle Vienne initie son propre parcours en 2000. Dès ses premières pièces créées en collaboration avec Etienne Bideau-Rey, elle inscrit son travail de scène à travers un geste plastique qui utilise marionnettes, poupées, mannequins, masques, pour explorer cet univers trouble dont l'érotisme est la problématique centrale. Interroger la notion de représentation entre réalité et fantasme, questionner le rapport des corps, du vivant à l'artificiel, sont au cœur de sa démarche. Après Splendid's (2000), mise en scène d'une pièce de Jean Genet, ShowRoomDummies (2001) conçu entre froideur robotique et sensualité glamour, Stéréotypie (2003), où l'image des corps traités comme des icônes s'élabore sur le vide laissé entre réalité et désir, Tranen veinzen (2004) sur le dévoilement, elle poursuit sa recherche avec d'autres collaborateurs. Auprès de Dennis Cooper – critique d'art et écrivain américain dont l'œuvre iconoclaste travaille sur l'effraction et la violence, tant du point de vue des corps que des formes littéraires – elle met en scène ses deux nouvelles pièces, tandis que ce dernier écrit les textes et collabore à la dramaturgie. Les spectacles de Gisèle Vienne sont autant d'objets suggestifs où les images métaphoriques de la violence et de l'érotisme deviennent des rituels de spectacle.


Dans cette pièce, trois interprètes font l'expérience du dédoublement. Catherine Robbe-Grillet, aussi connue sous le pseudonyme de Jean(ne) de Berg pour sa contribution d'auteur dans la littérature érotique, est accompagnée par Anja Röttgerkamp, danseuse, harcelée par d'étranges sonorités, et de Jonathan Capdevielle, comédien, qui enquête sur les causes de son décès. L'actrice improvise sur un texte autobiographique de Dennis Cooper. Au fil des mots, son personnage semble se dédoubler, suivre deux parcours, évoquer deux destinées, la sienne et celle de l'auteur. Entre réalité et fiction, plaisir et obsession, chacun met en scène sa propre fantaisie. Comme autant de sujets amoureux soumis à l'épreuve souveraine des désirs. Conçue en miroir à I Apologize, cette création développe une esthétique radicalement différente. Aucune situation évoquant l'exaltation de l'adolescence mais tous les signes de la maturité. Un cadre apaisant, au design raffiné, qui laisse pourtant filtrer une violence souterraine. Des gestes qui invitent, des corps et des objets mis à disposition. Une dizaine de poupées aux attitudes ennuyées, insolentes ou en attente, et tout un jeu entre musique, composition visuelle, texte et mouvement. Il est question de miner, faire exploser la linéarité du récit. Et de renouer avec le sujet privilégié de Gisèle Vienne, l'érotisme, comme expérience de l'indistinction du corps au monde.

Distribution

Conception : Gisèle Vienne
Textes : Dennis Cooper, Catherine Robbe-Grillet
Créé en collaboration avec et interprété par : Jonathan Capdevielle, Catherine Robbe-Grillet, Anja Röttgerkamp
Musique : Peter Rehberg
Lumières : Patrick Riou
Costumes : Simone Hoffmann
Maquillages : Rebecca Flores
Création des poupées : Raphaël Rubbens, Dorothéa Vienne-Pollak, Gisèle Vienne
Textes traduits de l'américain : par Laurence Viallet

Production

en compagnie: de l'Adami
Coproduction : Festival d'Avignon, Bonlieu – Scène nationale d'Annecy, Emilia Romagna Teatro Fondazione (Modène), Centre chorégraphique national de Franche-Comté (Belfort) Dans le cadre: de l'accueil Studio, centre national de la danse / prêt de studio
Cette création a bénéficié d'une résidence : aux Subsistances à Lyon 2004-2005
Avec le soutien : du ministère de la Culture et de la Communication/ Drac Rhône-Alpes, de la région Rhône-Alpes, du Conseil général de l'Isère et de la ville de Grenoble
Certains textes peuvent heurter la sensibilité des spectateurs.

Infos pratiques

Photos

En savoir plus