Gens de Séoul

de Oriza Hirata

  • Théâtre
  • Spectacle
Archive 2006

Frédéric Fisbach

France

Gens de Séoul © Christophe Raynaud de Lage / Festival d'Avignon

Présentation

Du théâtre à l'opéra (Agrippina de Haendel, 2003), des textes modernes ou contemporains comme Les Paravents (2002) de Genet, L'Annonce faite à Marie de Claudel (1996), Tokyo Notes (2000) d'Oriza Hirata, aux grands auteurs classiques, Bérénice de Racine (2001) coréalisée avec le chorégraphe Bernardo Montet, ou bien encore L'Illusion comique (2004) de Corneille, Frédéric Fisbach fait du théâtre un espace de questionnement sensible qui prend appui sur la relation acteur-spectateur.
Dans ses mises en scène, il cherche à inventer des formes de jeu et de représentation en correspondance avec différents langages artistiques, d'autres modes de composition, musique et danse, et d'autres cultures, notamment celle du Japon. Frédéric Fisbach sera l'artiste associé du Festival d'Avignon en 2007.
Au Festival d'Avignon, Frédéric Fisbach a déjà présenté Bérénice en 2001 et L'Illusion comique en 2004.

D'abord il y a l'écoute, la musicalité de la langue, puis la présence et le jeu de l'acteur, l'ensemble au service d'une écriture polyphonique, celle d'Oriza Hirata, figure reconnue du théâtre contemporain japonais, dans l'une de ses pièces majeures écrite en 1991, Gens de Séoul.
Faire entendre est l'une des ambitions théâtrales de Frédéric Fisbach. Au plus proche du texte de l'auteur japonais, le metteur en scène cisèle ces petits gestes ordinaires qui accompagnent les conversations évanescentes des Gens de Séoul. Il s'agit ici de partager un moment de souvenir comme on regarde un album de photographies, d'interroger le présent à travers le passé, le proche à travers le lointain. Procédant par pointillisme et suggestion, cette pièce évoque la vie d'une famille japonaise aisée installée en Corée en 1909, juste avant l'annexion du pays par le Japon. Sur fond de guerre et de colonialisme, les mots fusent, anodins ou drôles, tantôt fantaisistes ou distancés, effleurant à traits incisifs des thèmes plus graves comme la culture et l'identité.
La mise en scène dévoile le texte dans son rapport à l'Histoire et la confrontation au regard de l'autre. De l'intime, la famille, à la mémoire collective, Frédéric Fisbach fait résonner ces différentes dimensions, en une délicate partition qui rappelle les réunions de famille de Tchekhov ou du cinéaste japonais Ozu. Pas moins d'une vingtaine de personnages interprétés par des acteurs japonais en vêtement d'époque jouent dans un dispositif scénique pouvant évoquer celui du théâtre nô ou bien un salon de thé japonais.
Irène Filiberti

Distribution

mise en scène Frédéric Fisbach
avec : Takahiro Ariyama, Hiromi Asai, Kayo Ise, Yumiko Ise, Maki Isonishi, Yoji Izumi, Reina Kakudate, Ruriko Kariya, Katsuhiro Konagaya, Yusuke Koshiishi, Keiji Manako, Yutaka Oda, Akira Otaka, Yoshi Sako, Yoshika Sekine, Naomi Wakai
lumières : Daniel Lévy
scénographe : Aïko Harima
costumes : Olga Karpinsky
assistante à la mise en scène et dramaturgie : Sophie-Pulchérie Gadmer
surtitrage, traduction : de Rosemarie Makino-Fayolle adapté par Sophie-Pulchérie Gadmer et Megumi Ishii

Production

Coproduction : Setagaya Public Theatre (Tokyo), Studio-théâtre de Vitry
avec le soutien : du gouvernement japonais, de la Fondation Chiiki Sozo (Tokyo), de l'AFAA et du Service culturel de l'Ambassade de France au Japon
avec le soutien : de l'Onda pour les surtitre

Infos pratiques

Photos

En savoir plus