La Famille Schroffenstein

de Heinrich von Kleist

  • Théâtre
  • Spectacle
Archive 2014

École régionale d'acteurs de Cannes et Giorgio Barberio Corsetti

Cannes - Marseille / Création 2014

"La Famille Schroffenstein" est publié aux éditions Actes Sud-Papiers dans la traduction de Ruth Orthmann et d’Éloi Recoing.
La Famille Schroffenstein © Christophe Raynaud de Lage

Présentation

Heinrich von Kleist a 24 ans lorsqu'il publie anonymement La Famille Schroffenstein qu'il situe dans le royaume de Souabe à la fin du Moyen Âge. Violente histoire d'une famille dont les branches opposées se détestent et dont les héritiers respectifs Ottacar et Agnès s'aiment. Un parfum shakespearien flotte autour de cette aventure qui rappelle Roméo et Juliette mais dont les dédales d'intrigue l'en distinguent quand l'humour se mêle à la perversité, le rêve au cauchemar. Pièce lyrique, violente, cruelle, où les fantasmes des deux familles nourrissent une paranoïa qui peut devenir extraordinairement comique pour les spectateurs de cette guerre intestine dont personne ne sait plus les origines. Giorgio Barberio Corsetti nous fait entendre l'impossibilité des personnages à comprendre et renouer avec la vérité de leur propre histoire. De méprises en représailles, de malentendus en erreurs tragiques, il aime nous faire cheminer avec les héros vers le drame final, celui qui rendra la guerre inutile faute de combattants. Pièce folle, pièce jubilatoire, pièce fascinante, La Famille Schroffenstein est la première pièce de Kleist. Le metteur en scène du Prince de Hombourg a souhaité la proposer aux jeunes élèves de l'ERAC pour qu'ils s'emparent avec fougue de cette tragi-comédie qui, dit-on, fit rire aux larmes l'auteur lui-même.

Singulière vie que celle de Heinrich von Kleist, soldat, jurisconsulte, poète, nouvelliste, philosophe, publiciste, épistolier, né en 1777, suicidé en 1811. Romantique hors du romantisme, passionné par Emmanuel Kant et par Jean-Jacques Rousseau, voyageur toujours insatisfait qui traverse l'Europe en tous sens, désespéré et solitaire. Il est l'auteur de neuf pièces toujours différentes, entre 1803 – La Famille Schroffenstein – et 1810 – Le Prince de Hombourg. Aujourd'hui il apparaît comme celui qui a su conjuguer, dans un style classique, le réel et la subjectivité.

Jean-François Perrier, avril 2014

Distribution

Mise en scène Giorgio Barberio Corsetti
Scénographie Francesco Esposito
Assistanat à la mise en scène Raquel Silva

Avec les élèves-comédiens de l'Ensemble 21 (en alternance jours pairs / impairs)
Anna Carlier Agnès / Aldörbern et Ursula
Anthony Devaux Fintenring et Le jardinier / Ottokar
Capucine Ferry Jeanne / Barnabé et La femme de chambre
Alexandre Finck Sylvester / Jeronimus
Adrien Guiraud Sylvius et Un passant / Rupert
Laureline Le Bris-Cep Aldöbern et Barnabé / Jeanne
Maximin Marchand Rupert / Theistiner et Le bedeau
Léa Perret Gertrude / Gertrude
Geoffrey Perrin Jeronimus / Sylvester
Juliette Prier Santing, Ursula et Le bedeau / Eustache
Lisa Spatazza Theistiner et La femme de chambre / Agnès
Gonzague Van Bervesseles Ottokar / Sylvius, Fintenring et Un passant
Chloé Vivares Eustache / Santing et Le jardinier

 

Production

Production ERAC
Coproduction La Friche Belle de Mai (Marseille)
Avec le soutien de la Fondation BNP Paribas

Infos pratiques

Photos

Audiovisuel

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