Ronan Barrot

  • Exposition
Archive 2017

Ronan Barrot

Paris

Exposition accessible de 11h à 19h
RONAN BARROT © DR

Présentation

En exposant à l'église des Célestins, Ronan Barrot choisit de tenir compte du cadre. Toujours sur le fil – ambiguïté du sens, ambivalence du ton – le peintre aiguise le paradoxe du lieu qu'il investit. Désacralisée, cette église porte néanmoins sa mémoire et continue de poser des interdits. Les braver, en jouer... ? Ronan Barrot ne se défait pas de l'iconographie religieuse qui fonde une part majeure de l'histoire de la peinture. Au contraire, comme une tentation, il laisse s'inviter des accents bibliques dans des scènes laïques. Au sein d'un même tableau s'enlacent et se bousculent une grande banalité et une portée mythique. Une ligne pour cette exposition : des scènes. Le théâtre, rituel profane, est né aux abords des églises, de leur rite. Contre et avec. C'est ce que les grandes toiles de Ronan Barrot rappellent avec un tranchant qui ne tranche pas mais ouvre. Paysages et fictions accueillent les figures imposées en lieu saint et la consécration d'images récurrentes, quotidiennes. Le tableau est le terrain où « quelque chose est sur le point de se produire ». Une fable sensuelle ? Un drame mythologique ? Un événement réel ? La peinture le dira, le regard choisira.

 

Ronan Barrot
Né en 1973, formé à l'École nationale supérieure des Beaux-Arts et à l'université des Arts de Berlin, Ronan Barrot est un peintre français qui crée ses tableaux « à la toile », comme d'autres écrivent des spectacles « au plateau ». D'une obscurité pénétrante, ses oeuvres rayonnent. Une nécessité de s'impliquer s'oppose à la banalisation des images passantes. On y trouve une densité et une durée proche du récit mythique. Habitées, comme leur titre, les toiles ouvrent un spectre de rumeurs : grande scène légendaire ou situation rencontrée cent fois ? Le trouble est tenu, il saisit – une nuance, une question, un geste. Ronan Barrot a dans le crâne toute l'histoire de la peinture, mais aussi toutes les images que la télévision, les journaux, la propagande publicitaire voudraient y imprimer. Et si « Peindre, c'est se jeter dans la gueule du Louvre », c'est qu'il faut selon lui laisser venir dans un tableau les peintres qui s'invitent, les traits qui s'imposent, les phrases qui hantent. Nés par succession ou soudain jaillis, Nous viendrons vous chercher et Prudence répondent, autant que Le Ruisseau ou L'Éclaircie, à un désir d'éprouver l'épaisseur, la texture du temps.

Distribution

Peinture Ronan Barrot

Production

Production Festival d'Avignon
Avec l'aimable participation de la Galerie Claude Bernard (Paris)

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Photos

Audiovisuel

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