Guy Cassiers

Après une formation en arts graphiques à l'Académie des Beaux-Arts d'Anvers, Guy Cassiers fabrique un langage théâtral fortement visuel et sensoriel. La mise en scène de textes non dramatiques lui permet de se confronter à une langue qui souvent déverse une intention politique ou engagée au sein d'un monde mouvant et incompréhensible au premier abord. L'emploi de caméras, d'images vidéo et de musique interprétée en direct vient appuyer la recherche d'immersion et de sensation des langues et des récits qu'il travaille. C'est avec le désir de partager le processus de création avec des artistes de diverses disciplines : plasticiens, scénographes, vidéastes, auteurs, qu'il dirige aujourd'hui la grande scène flamande de Belgique, le Toneelhuis d'Anvers. Le théâtre de Guy Cassiers interroge l'histoire de l'Europe, particulièrement les discours qui s'y développent et les forces sociopolitiques qui s'affrontent, en mettant toujours à l'honneur la dimension humaine de ces histoires. Guy Cassiers a présenté plusieurs pièces au Festival d'Avignon : Rouge décanté en 2006, sa trilogie sur le pouvoir avec Mefisto for ever en 2007 puis Wolfskers et Atropa. La vengeance de la paix en 2008, sans oublier le premier volet de L'Homme sans qualités de Musil en 2010, Sang & roses. Le chant de Jeanne et Gilles en 2011 dans la Cour d'honneur du Palais des papes et Orlando de Virginia Woolf en 2013. Il est invité à la 71e édition avec deux spectacles, Grensgeval (Borderline) d'après un texte de l'écrivaine autrichienne Elfriede Jelinek qui donne la parole aux réfugiés migrant vers l'Europe, et Le sec et l'humide.  

Portrait de Guy Cassiers © portrait Adrienne Altenhaus