Mademoiselle Julie

d'August Strindberg

  • Théâtre
  • Spectacle
Archive 2011

Frédéric Fisbach

Paris / Création 2011

Un film du spectacle réalisé par Nicolas Klotz a été diffusé le 26 juillet par France 2

"Mademoiselle Julie" © Christophe Raynaud de Lage / Festival d'Avignon

Présentation

Tragédie ou drame ? Fait divers ou récit autobiographique ? Naturalisme ou symbolisme ? Critique sociale ou regard psychanalytique ? Lutte des classes ou lutte des sexes ? Mademoiselle Julie est sans doute traversée par l'ensemble de ces thématiques qui rendent les grands poèmes dramatiques inépuisables et fascinants. La pièce marque, en tout cas, une révolution dans l'écriture de cette fin du XIXe siècle en ouvrant la porte à une réflexion sur un théâtre moderne, construit au carrefour de diverses influences. C'est cette richesse qui intéresse Frédéric Fisbach, séduit par ce texte « classique» qui transcende les époques. En replaçant la pièce dans une scénographie très contemporaine, il s'attache à la rapprocher de nous et nous aide ainsi à entrer dans l'intimité des personnages. Bien au-delà des notions de rapports sociaux, cette Mademoiselle Julie nous interroge sur les relations actuelles entre homme et femme, centrées sur le désir et son aboutissement, posant la question de l'amour comme possibilité de transformation radicale. De cette instabilité de la liaison amoureuse naît, entre incompréhensions et frustrations, un mal-être difficile à définir, mais fortement ressenti. C'est pendant la nuit de la Saint-Jean, cette nuit sans sommeil, cette fête païenne où musique et boisson libèrent des carcans les plus contraignants que Strindberg choisit d'orchestrer sa tragédie, sans cesse repoussée mais annoncée. Car le désir de l'idéaliste Julie pour Jean, l'ambitieux valet de son père, est inéluctablement voué à une sombre issue. Pour cette création, Frédéric Fisbach a réuni trois acteurs avec lesquels il travaille pour la première fois : Juliette Binoche, qui désirait retrouver le théâtre, Nicolas Bouchaud et Bénédicte Cerutti. Pour aborder autrement le huis clos, Frédéric Fisbach invite sur scène un groupe d'amateurs pour constituer un choeur sous le regard duquel les trois protagonistes se détruiront inexorablement. Pendant ces quelques heures où « souffle le vent et tombe la foudre », où Julie et Jean remettent en question l'ordre des choses et rêvent d'un départ pour un ailleurs qu'ils espèrent, envers et contre tout, porteur d'avenir...

August Strindberg (1849-1912) a trente-neuf ans lorsqu'il écrit Mademoiselle Julie en 1888, lors d'un séjour au Danemark. Sous-titrée Une tragédie naturaliste, en référence à Zola dont le dramaturge était un fervent admirateur, la pièce fait scandale. Elle est censurée à Copenhague, puis à Stockholm, et ce jusqu'en 1906. C'est à Paris qu'elle sera finalement montée en 1893 par Antoine et son Théâtre Libre, reprise en 1894 par Lugné-Poe, avant d'être présentée en Europe et dans le monde entier pour devenir, aujourd'hui, l'oeuvre la plus jouée de l'homme de théâtre suédois.

JFP

Distribution

mise en scène Frédéric Fisbach
scénographie et lumière Laurent P. Berger
costumes Alber Elbaz pour Lanvin
costumes de Juliette Binoche et de Nicolas Bouchaud Alber Elbaz pour Lanvin


dramaturgie Benoît Résillot
traduction Terje Sinding
collaboration artistique Raphaëlle Delaunay

avec Juliette Binoche, Nicolas Bouchaud, Bénédicte Cerutti et un choeur composé d'une quinzaine d'amateurs d'Avignon

 

Production

production Festival d'Avignon
coproduction Odéon-Théâtre de l'Europe, les Théâtres de la Ville de Luxembourg, Théâtre Liberté de Toulon, Barbican London, La Comédie de Reims Centre dramatique national, CDDB-Théâtre de Lorient Centre dramatique national, France Télévisions, Compagnie Frédéric Fisbach
action financée par la Région Île-de-France
avec le soutien de la maison Lanvin et le soutien spécial de SPAC-Shizuoka Performing Arts Center
Par son soutien, l'Adami aide le Festival d'Avignon à s'engager sur des coproductions.

Infos pratiques

Photos

Audiovisuel

En savoir plus