Falstafe

de Valère Novarina, d'après William Shakespeare

  • Théâtre
  • Jeune public
  • Spectacle
Archive 2014

Lazare Herson-Macarel

Paris - Fontaine-Guérin / Création 2014

"Falstafe" est publié aux éditions P.O.L.
Falstafe © Christophe Raynaud de Lage

Présentation

Futur Henri V, le jeune prince d'Angleterre dilapide, au grand dam de son père, son temps et son énergie à suivre dans ses frasques le vieux John Falstafe, maître dans la débauche. Mais lorsque les ennemis du roi lui déclarent la guerre, le prince est rappelé à son destin et à son devoir : défendre la couronne en combattant Percy, au risque de mourir. Mourir ? Pour Falstafe, il n'en est pas question. En 1975, adaptant Henry IV de William Shakespeare pour répondre à une commande de Marcel Maréchal, Valère Novarina centre sa pièce sur l'obstination du bouffon à demeurer jeune, malgré vieillesse, bedaine et calvitie. Adressée aux enfants autant qu'inspirée d'eux, la version de Lazare Herson-Macarel resserre le propos sur le rapport ludique que Falstafe entretient avec le réel. Si pour Shakespeare le monde entier est une scène, pour Falstafe la vie entière est un jeu. Et par conséquent, la mort aussi. Préférant mille rôles à celui de l'adulte qu'on voudrait qu'il endosse, le vieillard est déterminé à remplacer la vertu et l'honneur par l'illusion et la légèreté. Percy, bien que véritablement jeune, est la figure modèle du mortel sérieux que Falstafe fuit et déjoue. Si le prince, pourtant fidèle disciple de son vieux compagnon sans vergogne, finit par répondre en homme responsable à la gravité de sa condition, Falstafe pousse jusqu'au bout son audace de poltron et, par ses volte-face, quitte le champ de bataille en vainqueur.

Acteur, metteur en scène, auteur, peintre, dessinateur, Valère Novarina travaille le verbe et la matière en « décompositeur ». Il réinvente sur la page et dans l'espace cette chose étonnante qui selon lui nous serait venue d'un bloc : le langage. Le langage qui, ressurgi d'une profondeur, demanderait à être tricoté, détricoté, emberlificoté, pour révéler son origine et sa portée. Plaçant l'énergie et le flux des mots au centre de son théâtre, Valère Novarina tend, par la projection concrète du texte dans l'espace, à une intelligence intuitive de notre singularité : être « des animaux qui parlent ».

Marion Canelas, avril 2014

Distribution

Texte Valère Novarina d'après Henry IV de William Shakespeare
Adaptation et mise en scène Lazare Herson-Macarel
Scénographie et costumes Alice Duchange
Lumière Jérémie Papin

Avec
Philippe Canales,
Le Roi
Joseph Fourez,
Falstafe
Sophie Guibard,
Pistole et WorcesterL'Hôtesse
Julien Romelard
Le Prince et Percy

 

Production

Production Compagnie de la jeunesse aimable
Coproduction Nouveau Théâtre Populaire (NTP), Théâtre Sorano-Jules Julien de Toulouse, Festival d'Avignon
Avec le soutien de la Région Île-de-France, Région Pays-de-la-Loire, SPEDIDAM, Fondation BNP Paribas
Avec la participation du Jeune Théâtre National
En résidence de création au Théâtre Paris-Villette

Infos pratiques

Photos

Audiovisuel

En savoir plus