La Dictadura de lo cool

La dictature du cool

  • Théâtre
  • Spectacle
Archive 2016

Marco Layera

Santiago du Chili / Création 2016

La Dictadura de lo cool © Christophe Raynaud de Lage

Présentation

Sous-titré « Nous nous conformons à notre non-conformisme », le nouveau spectacle de La Re-Sentida se penche sur une catégorie sociale qu'elle considère dominante aujourd'hui : les bobos (contraction de bourgeois-bohèmes). Le metteur en scène chilien, Marco Layera, conscient d'en faire lui-même partie, interroge le potentiel et l'intégrité de ce groupe social devenu classe qui souscrit en tout point au capitalisme comme mode de vie et de communication, dans ses rapports au monde et au marché, mais revendique un héritage culturel et des valeurs dites à contre-courant. Pour examiner ce paradoxe constitutif, avec sa compagnie, il instaure une fiction : le soir d'un 1er mai à Santiago du Chili, alors que les mouvements protestataires enflent dans la rue, des membres de l'élite culturelle de la capitale sont réunis chez un ami dont ils célèbrent la nomination au poste de ministre de la Culture. Mais, désabusé, celui-ci s'enferme dans sa chambre et refuse de participer aux réjouissances. Ce qu'il voit désormais est l'hypocrisie de son entourage, un art d'une confortable autosatisfaction et l'impossibilité criante de produire un quelconque changement. A partir de ce cercle élitiste, la pièce au titre contradictoire et provocateur La Dictature du cool part à la recherche des foyers de résistance radicale où s'applique un véritable contre-modèle au capitalisme et à la norme.

Les « bobos »
En France, l'expression « bourgeois bohème » apparaît en 1978 dans la bande dessinée Les Frustrés de Claire Brétécher. En 2000, l'américain David Brooks publie le livre Bobos in paradise qui, par une contraction de l'expression "bohemian bourgeois", entérine le terme aussitôt repris en France dans la traduction d'Agathe Nabet et Marianne Thirioux parue la même année, Les Bobos. Caractérisée par des modes de vie et de consommation décontractés, cette classe sociale réunit des personnes éduquées, financièrement aisées, qui mêlent comportement capitaliste et valeurs traditionnellement de gauche.

Distribution

Mise en scène Marco Layera
Texte La Re-sentida
Scénographie Pablo de la Fuente
Costumes Daniel Bagnara
Musique Alejandro Miranda

Avec Diego Acuña, Benjamín Cortés, Carolina de la Maza, Pedro Muñoz, Carolina Palacios, Benjamín Westfall

Production

Production La Re-Sentida
Coproduction HAU Hebbel am Ufer (Berlin), Fondation culturelle fédérale allemande
Avec le soutien de l'Onda

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Photos

Audiovisuel

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