Impromptus

  • Danse
  • Spectacle
Archive 2004

Sasha Waltz

Allemagne

Impromptus © Bellamy / Festival d'Avignon

Présentation

En moins de dix ans, Sasha Waltz est passée du statut de danseuse et chorégraphe remarquée à la direction artistique de la Schaubühne de Berlin, qu'elle partage avec Thomas Ostermeier depuis 2000. En 1993, elle rencontre Jochen Sandig, avec lequel elle monte sa compagnie et crée une première trilogie Travelogue. Ils célèbrent ensuite, en 1996, l'ouverture de leur théâtre sophiensæle avec Allee der Kosmonauten, suivi de Zweiland et de Na Zemlje. Puis, en 1999, le projet Dialoge 99', réalisé dans le Musée juif de Berlin conçu par l'architecte Daniel Libeskind, où Sasha Waltz parvient à incarner les images qui taraudent sa génération, devient la matrice de ses recherches à venir : une exploration du corps et de son devenir. Invitée à plusieurs reprises au Festival d'Avignon, elle y a créé en 2002 noBody pour la Cour d'honneur.

Impromptus

Après une trilogie qui donnait à voir le corps dans tous ses états, Körper (2000), le sexe originel et le plaisir organique, S (2001), le devenir des âmes, noBody (2002), et l'imposante installation chorégraphique insideout (2003), Sasha Waltz a choisi de revenir à l'intimité du couple et du corps à corps. Loin de la musique contemporaine qui irriguait ses chorégraphies depuis dix ans, elle s'est laissée inspirer par les Impromptus de Franz Schubert, célèbres et délicates pièces pour piano composées en 1827, un an avant la mort du compositeur. Sasha Waltz a cherché dans l'étrange familiarité d'un classique du romantisme la spontanéité des sentiments, mais aussi la fragilité des instants de bonheur. La versatilité des humeurs, passant subitement d'une mélancolie profonde à une joie pure, devient dans cette chorégraphie une expérience sensible. « Voulais-je chanter l'amour, cela m'entraînait vers la douleur ; voulais-je chanter la douleur, cela me menait à l'amour », écrivait Schubert. Mais Sasha Waltz n'essaye pas d'illustrer la musique de Schubert. Elle s'attache au contraire dans la plus grande abstraction à nous en faire parvenir l'intense émotion. Les costumes, réalisés par Christine Birkle, au toucher sensuel ainsi que la scénographie très pure imaginée par Sasha Waltz et Thomas Schenk accentuent les effets de cette pièce minimale. Une réflexion sur la musique jouée en direct par le pianiste Andreas Kern, et chantée par Judith Simonis.

Distribution

mise en scène et chorégraphie : Sasha Waltz
composition Franz Schubert
danse et chorégraphie : Maria Marta Colusi, Clementine Deluy,Juan Kruz Diaz de Garaio Esnaola, Luc Dunberry, Michal Mualem, Claudia de Serpa Soares, Xuan Shi
piano : Andreas Kern
chant : Judith Simonis
scénographie : Thomas Schenk, Sasha Waltz
costumes : Christine Birkle
dramaturgie : Jochen Sandig, Yoreme Waltz
lumières : Martin Hauk

Production

produced by : Schaubühne am Lehniner Platz (Berlin)
coproduction :Teatro Comunale di Ferrara

Infos pratiques

Photos

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