2666

d'après Roberto Bolaño

  • Théâtre
  • Spectacle
Archive 2016

Julien Gosselin

Valenciennes - Avignon / Création 2016

Attiré par les thèmes historiques mais aussi esthétiques qu'aborde cette œuvre monumentale de Roberto Bolaño, Julien Gosselin en saisit la structure et les récits qui la composent et leur donne un décor commun.
2666 © Christophe Raynaud de Lage

Présentation

Comme une malédiction, le titre du roman de Roberto Bolaño associe la promesse du troisième millénaire à celle d'une apocalypse prochaine. Prochaine ou peut-être déjà en marche, si l'on en croit le tableau que l'auteur dresse d'une Europe fatiguée et d'une Amérique corrompue. Crimes monstrueux qui ont ravagé le monde au XXe siècle, atrocités qui naissent dans le nouveau, force de l'art mais aussi constat de sa défaite perpétuelle contre le mal... Attiré par les thèmes historiques mais aussi esthétiques qu'aborde cette oeuvre monumentale, Julien Gosselin en saisit la structure et les récits qui la composent et leur donne un décor commun. Apparemment distinctes mais reliées par des crimes, un désert, des enquêtes et la ville de Ciudad Juarez – ici nommée Santa Teresa –, les pistes s'accumulent et permettent au collectif Si vous pouviez lécher mon coeur de jouer des registres et d'alterner les rythmes. A l'avant-scène, quatre critiques européens s'enferrent dans la recherche d'un mystérieux auteur et d'une histoire d'amour puis le monde de Bolaño s'ouvre en même temps que la scène. Voici le Mexique, un professeur chilien au bord de la folie, un journaliste américain désorienté, des trafics, des policiers perdus et des meurtres par centaines...

Roberto Bolaño
Né au Chili en 1953, Roberto Bolaño a notamment écrit La Littérature nazie en Amérique, Les Putains meurtrières et Les Détectives sauvages, internationalement salué. Définissant la littérature comme « un appel fondamentalement dangereux », il rejette et réfute très tôt les modèles établis. Sans sentimentalisme et avec humour, Bolaño s'engage à décrire la violence du monde dans des fictions souvent foisonnantes. Ayant rejoint Mexico avec sa famille à l'âge de 15 ans, il retourne au Chili en 1973 pour supporter le gouvernement de Salvador Allende. Après le coup d'état, il quitte le Chili et retourne à Mexico, avant de s'installer en Espagne en 1977. Il meurt en 2003 laissant un manuscrit de mille pages, intitulé 2666.

Distribution

Adaptation et mise en scène Julien Gosselin
Scénographie Hubert Colas
Musique Guillaume Bachelé et Rémi Alexandre
Lumière Nicolas Joubert
Vidéo Jérémie Bernaert, Pierre Martin
Son Julien Feryn
Costumes Caroline Tavernier

Avec Rémi Alexandre, Guillaume Bachelé, Adama Diop, Joseph Drouet, Denis Eyriey, Antoine Ferron, Noémie Gantier, Carine Goron, Alexandre Lecroc, Frédéric Leidgens, Caroline Mounier, Victoria Quesnel, Tiphaine Raffier

Production

Production Si vous pouviez lécher mon coeur
Coproduction Le Phénix Scène nationale de Valenciennes, Théâtre national de Strasbourg, Festival d'Avignon, Odéon-Théâtre de l'Europe, TNT Théâtre national de Toulouse Midi-Pyrénées, MC2: Grenoble Scène nationale, Stadsschouwburg Amsterdam, La Filature Scène nationale de Mulhouse, Le Quartz Scène nationale de Brest
Avec le soutien du Ministère de la Culture et de la Communication, Dicréam, SACD Beaumarchais et Adami
Avec l'aide des ateliers du Théâtre national de Strasbourg pour la réalisation des décors
Résidence à la FabricA du Festival d'Avignon

D'après 2666 Copyright © 2004, The Heirs of Roberto Bolaño, tous droits réservés.
2666 de Roberto Bolaño, traduction Robert Amutio, est publié aux éditions Christian Bourgois (2008).

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